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Les Echos du Sud-Ouest

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Alexis BADO vendeur de porc au four à Gaoua : « je prenais les porcs à crédit….grâce à la compréhension des gaoualais »


Né le 18 mars 1985  à Godir dans la province du Sanguié chef-lieu Réo dans le centre-ouest du Burkina, Alexis Bado a  grandi dans la région de Divo en république de Côte D’ivoire, l’aventure n’ayant pas porté fruit, il décide de rentrer dans son pays  natal le Burkina Faso en 2007. L’aventure dans son propre pays le conduit à Gaoua capitale de la région du sud-ouest. Aujourd’hui Alexis Bado se construit grâce à son activité de la vente de viande de porc communément appelé le « Porc au four » au secteur n°4 de Gaoua.

Il n’y a pas de sous métiers dit-on. Alexis BADO a fait sien cette citation. Dans la cité de Bafuji, le natif de Godir s’est fait une renommée grâce à la vente du porc au four communément appelé « porc au four ». Du lundi au Dimanche à 10heures, ils sont nombreux les Gaoualais qui prennent d’assaut le service du jeune vendeur de porc au four situé au pied du centre hospitalier régional (CHR) de Gaoua.

Mais au juste à quand remonte cette histoire d’amour de vente de porc au four avec Alexis BADO ? «  je ne me souviens pas du jour ni du mois mais c’est en 2009 que je me suis  lancé dans cette activité. Une année avant j’étais au côté de mon tonton Babouan au camp militaire de Gaoua ou j’ai appris ce métier que je pratique aujourd’hui». Le jeune homme de 33ans se souvient également que les débuts n’ont pas été facile. « J’ai eu a acheté des animaux qu’on a saisi et comme je n’ai pas beaucoup de fonds je payais les porcs a crédit et cela grâce à la compréhension de la population de Gaoua. Après la vente je les rembourse, et j’économise aussi,  c’est dans mes petites économies que j’ai pu me faire un nom  ».

Même si c’est une activité avec beaucoup de risques tels que les morts des porcs  à l’abattoir ou lors des transports, monsieur BADO dit tirer son épingle de jeu. «On ne peut pas dire que ça va totalement mais je gagne mon pain. J’ai décidé d’employé cinq permanents au travail. Ils  sont tous des jeunes qui m’aident.  Pendant les vacances je peux avoir huit à neuf personnes ». Il n’y a pas de honte à vendre de la viande de porc affirme-t-il. «  C’est ce métier qui me nourrit donc pas de honte »

A ces cotés cinq jeunes travaillent avec lui, parmi eux Jean Charles DA «  je travaille avec lui il y a presque une année,   je l’apprécie positivement, mon patron c’est quelqu’un qui s’est écouté et respecte les clients, je suis fier de lui ».

Aux jeunes du Burkina Faso et du sud-ouest en particulier, Alexis BADO est on ne peut plus clair. « Je leur dirai de se battre, il faut laisser de boire trop  l’alcool et chercher bien à travailler, je ne dis pas que je ne bois pas mais, ils doivent choisir une activité et se concentrer, seul le travail paie ».

Les péripéties de Alexis BADO

 L’aventure en côte d’ivoire n’ayant pas porté bonheur à Alexis BADO, le jeune homme de 33 ans  rentre au pays en 2007. « Quand j’ai quitté la côte d’ivoire pour le bercail  j’ai été voir mon grand-frère instituteur dans la zone de Bousséra plus précisément à Dabori . Je suis allé chez lui tout juste pour lui rendre visite et puis repartir et c’est là qu’il m’a fait savoir que la cote d’ivoire n’est pas le seul endroit de réussite. Comme je n’ai pas un emploi je peux rester on va chercher du travail.C’est là qu’on m’a recruté à la société WEN WOLF pour  les sondages , des profilages sur le terrain . Grâce à ce travail j’ai fait de petites économies. Apres ça je suis venu au camp militaire de Gaoua chez mon tonton Babouan ou j’ai fait un an avec lui de 2008-2009 pour apprendre à faire le porc au four  » . Il rappelle aussi que s’il manie la langue de Molière c’est grâce à la photographie, métier qu’il a mené de 2004 à 2006.

                                                                                   Victorien DIBLONI

                                                                                 victdiblo@gmail.com



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