En quête d’une bonne communication autour des questions agro météorologiques et météorologiques, l’Agence Nationale de la Météorologie du Burkina (ANAM) appuyée par le projet de renforcement de la résilience climatique au Burkina Faso (projet HUMYDROMET) a organisé du 15 au 18 juillet 2024 à Gaoua, capitale de la région du Sud-Ouest un atelier de formation et de sensibilisation des communicateurs du système médiatique à l’utilisation des services climatiques. Cet atelier a réuni 16 journalistes des localités de Sapouy, Boromo, Léo, Dano, Diébougou, Dissin et Gaoua. Il a été animé par trois experts du climat et de la météorologie.
Quatre jours durant, les professionnels de l’information ont été initiés sur 11 modules d’ordre météorologiques, agro météorologiques et climatiques afin d’harmoniser les expressions utilisées dans le jargon de la météorologie avec le domaine agrosylvopastorale et halieutique.
Clarifications conceptuelles, interprétations des cartes météo-climatiques et agro météorologiques, exercices de traduction des termes clés du climat et de la météo et de simulation des bulletins et alertes météorologiques en langues locales sont entre autres les tâches auxquelles ils étaient soumis. Essentiellement des journalistes radio spécialisés dans les langues locales, ils sont appelés à être des ambassadeurs de l’information agro météorologiques, et climatiques dans leurs différentes localités. Sensibiliser et informer le mieux et le plus vite possible les paysans et agriculteurs sur les prévisions faites par les experts de la météo est une nécessité car la bonne saison agricole rime avec une bonne maîtrise des phénomènes climatiques et météorologiques selon les formateurs. « Nous avons constaté que les informations que nous donnons, très souvent les hommes de médias n’arrivent pas à transcrire fidèlement l’information pour la population et surtout les agriculteurs. C’est donc un cadre et une occasion pour nous de pouvoir échanger et mieux se comprendre afin de donner l’information comme il faut à nos populations et, également profiter sensibiliser les populations sur les risques liés aux phénomènes météo et climatiques de façon générale », relate Sidikiéta Idrissa SAVADOGO, météorologue à l’Agence Nationale de la Météorologie du Burkina Faso. Toujours selon ce dernier, cela pourra aider les populations d’intégrer l’information météorologique et agro météorologique dans leurs pratiques agricoles et quotidiennes afin d’assurer une bonne croissance de leurs cultures et avoir un bon rendement.
Sidikiéta Idrissa SAVADOGO, météorologue à l’Agence Nationale de la Météorologie du Burkina Faso.
Les phénomènes climatiques et météorologique se vivent au jour le jour par les populations mais, il n’est pas donné à tout le monde de les comprendre, de connaître les mots appropriés pour caractériser ces phénomènes. C’est pourquoi, les participants ne cachent pas leurs satisfécit car à travers cet atelier, leurs champs de connaissances sur le domaine de la météo s’est élargie. « Nous avons appris d’énormes choses. Il y a des choses qu’on voyait écrire noir sur blanc en français mais, on ne comprenait pas. Alors que nous qui sommes l’œil et l’oreille de la population, si nous ne comprenons pas, nous ne pourrons pas interpréter les données météorologiques en langues locale pour le bonheur de la population. Donc cette formation est la bienvenue car désormais nous connaissons les termes météorologiques français en langues locale. Cela va beaucoup nous aider à diffuser les bulletins et alertes météorologiques et à mettre à la disposition des populations l’information qui sied », se réjouit ZEMBA Boukary, journaliste de la radio Tampani.
Les informations météorologiques sont produites à la faveur de toute la population burkinabè. Par conséquent, leur exploitation efficiente permet non seulement de maîtriser la saison agricole au Burkina Faso, mais aussi de prévenir certaines catastrophes d’ordre météorologiques.
Wonomana DA
