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Les Echos du Sud-Ouest

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Accident de la circulation: La médaille de Bronze national revient  à la ville de Diébougou  


La commune de Diébougou occupe le 3ème rang en matière des accidents de la route au Burkina. Cette situation préoccupe plus d’un. Les actions de sensibilisation pour le changement de comportement ne portent visiblement pas les fruits escomptés. Quelles sont les causes, les conséquences et les solutions envisagées ? Bafujiinfos s’est intéressé au sujet.

Depuis 2015, la commune de Diébougou occupe la première place des accidents de la circulation dans la région et vient en 3ème position sur le plan national. Ces chiffres sont établis en fonction de la population. « C’est au prorata de la population que ces statistiques sont faites. Après Ouagadougou et Bobo-Dioulasso, c’est la cité de la terre blanche(Diébougou) et cela ne nous honore pas» ajoute le commissaire  central de police de Diébougou Abdou Mandé . Au 31 décembre 2018 par exemple, les services de la police  ont enregistré 80 cas d’accident sur 100 cas dans la province de la Bougouriba. De ces chiffres 19 personnes ont perdues la vie explique Abdou Mandé.

Pour le commissaire Abdou Mandé, les causes sont multiples. La principale raison est l’action de l’homme « Plus de 90% des accidents dans notre commune sont dû au fait de l’homme. Les défaillances mécaniques telles que les freins qui lâchent, les pneus qui pètent sont minimes. » Les cas d’accidents les plus fréquents sont les engins à deux roues. Ils sont suivis des tricycles et engins à 04 roues.

Les causes…..

A Diébougou, l’excès de vitesse, le non respect du code de la route et l’alcoolisme sont les principales causes des accidents de la circulation. A cela s’ajoute la prise de stupéfiants par les orpailleurs dans le cadre de leurs activités « Il nous est revenu que ces derniers disent que s’ils descendent dans les trous dans une certaine profondeur ce n’est pas la route qui les effraient. Certains circulent effectivement à tombeau ouvert ». Outre cet aspect le commissaire Mandé Abdou insiste sur les cas d’alcoolisme «  La population qui n’est pas orpailleur on constate aussi des accidents. Chaque Dimanche on est sûr et convaincu qu’il y’aura des accidents. C’est généralement de 14h en allant qu’on enregistre ces cas d’accidents ».  Pour illustrer ces propos sur l’alcoolisme, le commissaire nous conduit à l’intérieur du commissariat ou deux jeunes sont arrêtés et gardés  à la police pour ivresse. Après avoir passé environ 24h, difficile pour ces derniers de répondre à nos questions. Tout de même un des leurs promet ne plus boire de l’alcool. L’incivisme et l’intolérance en circulation sont aussi des raisons d’accidents.

Gérôme Ouédraogo le chef de section des accidents de la circulation de la commune de Diébougou affirme que les services de la police sont généralement saisis par le 17 ou à travers des appels de victimes. Il soutient par ailleurs que l’axe Diébougou-kpara(tronçon de Gaoua) est beaucoup plus concerné les accidents et surtout des cas graves.

Les actions de sensibilisation……portent peu de fruit

Après l’annonce des chiffres en 2015, des organisations de la société civile  de jeunes de la commune de Diébougou en l’occurrence  la jeune chambre internationale et le National Democratic Institute (NDI) ont initié des actions de sensibilisation dans la ville. A titre d’exemple d’octobre 2018 à Décembre, le NDI est allé à la rencontre des populations à travers des émissions radiophoniques, des théâtres fora sur la thématique mais aussi à travers deux conférences dans des établissements secondaires de la commune. A ces actions s’ajoutent celles menées par la jeune chambre internationale les années précédentes. Malgré toutes ces actions, l’incivisme routier demeure toujours et pour  Cheick Omar Coulibaly, formateur et représentant du NDI dans la province de la Bougouriba, l’autorité doit passer le cap de la sensibilisation en adoptant la répression. » Ce qu’il faut maintenant ce sont des actions fortes .Il doit sanctionner et surtout de la plus forte des manières« . M Coulibaly pense qu’en cas d’arrestation l’on doit  » tripler ou quadrupler les contraventions à chaque acte incivique« 

Le conseil municipal n’ignore pas  cette situation qui prévaut dans la commune. Le sujet a même été évoqué au dernier conseil ordinaire de l’année 2018. Pour le maire de Diébougou Alphonse Somda plusieurs actions sont entreprises pour minimiser le phénomène . Ce sont entre autres la sensibilisation des conseillers, des CVD, l’érection de voies et la nomination d’un officier au poste de commandant de la police municipale sans oublier l’implantation des panneaux de signalisation. A cela le maire entend avec son équipe poursuivre la sensibilisation. Alphonse Somda invite les usagers et sa population à la prudence.

Dalou Mathieu Da



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