Depuis le 25 août 2025, la communauté peulh de Gaoua s’est engagée dans une vaste opération de curage des caniveaux au secteur 01. Ce geste citoyen, rapidement relayé par d’autres habitants de la cité de Bafuji, participe à l’appel national lancé par le président Ibrahim Traoré pour un Burkina propre et uni. 
Pioches, pelles et râteaux en mains, jeunes et adultes de la communauté peulh ont donné le ton dès les premières heures du 25 août. À l’origine, l’action se limitait au nettoyage des alentours du domicile du président de la communauté. Mais très vite, l’initiative a pris de l’ampleur.« Plus d’une centaine de jeunes nous ont rejoints. Cela a entraîné d’autres habitants à adhérer à notre action », explique Ibrahim Dicko, membre de la communauté et acteur clé de la mobilisation.
Une initiative qui fédère
Ce qui devait être une opération ponctuelle est devenu un véritable mouvement collectif. L’objectif est désormais clair : aucun caniveau ne doit rester obstrué dans la ville de Gaoua.
L’élan citoyen a rapidement attiré l’attention des autorités locales. La mairie, à travers l’HIMO, a apporté son appui logistique en mettant à disposition des tricycles et du personnel pour renforcer l’efficacité des travaux. Pour Sawadogo Boukary, habitant du secteur 01, ce combat dépasse les appartenances communautaires :« Nous appartenons tous à la même patrie. Nous devons nous unir et travailler pour le développement du pays. »
L’assainissement, un engagement pour l’avenir
Présent sur le terrain, Zida Seydou, agent technique à la mairie et superviseur des travaux, se réjouit de cette dynamique :« Cette action est salutaire. Nous invitons les populations des autres secteurs à suivre cet exemple afin de rendre Gaoua propre et attractive pour tous. »
Au-delà d’une simple activité d’assainissement, la communauté peulh voit dans ce geste un engagement citoyen pour l’édification du Burkina Faso. Ibrahim Dicko en est convaincu :« Chaque coup de pioche ou de pelle est un geste pour bâtir la patrie des hommes intègres. Nous appelons toutes les bonnes volontés à soutenir ce type d’initiatives. »
Avec cette mobilisation, la communauté peulh de Gaoua démontre que l’assainissement peut devenir un facteur d’unité et de solidarité, mais surtout une contribution directe au développement local.
Antoine Bicaba & Wono Da
