La forêt sacrée du quartier GBakonon a vibré le jeudi 21 août 2025, au rythme d’une opération de plantation d’arbres initiée par la mairie de Gaoua en collaboration avec le Projet de Gestion durable des Paysages Communaux pour la REDD+ (PGPC/REDD+). La cérémonie s’est tenue en présence du président de la délégation spéciale de la commune, Siaka Ouattara, des responsables du projet et de plusieurs bénéficiaires.
Sous un ciel légèrement voilé, autorités locales et populations ont uni leurs efforts pour mettre en terre une cinquantaine de plants adaptés au climat de la région. Ces plants, composés de quatre espèces (Acacia nilotica, Tamarindus indica, Adansonia digitata et Khaya senegalensis), symbolisent la volonté de redonner vie à cet espace naturel menacé par la pression urbaine.
Pour Siaka Ouattara, cette action traduit une étape importante dans la restauration du couvert végétal de la commune et dans la sauvegarde de la forêt de Bakonon. « Ce qui nous réjouit, c’est l’importance de l’acte que nous venons de poser. Cet espace abrite des plantes rares et une source d’eau naturelle. Il était temps de préserver ce patrimoine afin qu’il demeure pour les années et les générations à venir », a-t-il déclaré, saluant le partenariat avec le PGPC/REDD+.
De son côté, Bienvenu Traoré, responsable du projet, a rappelé la portée de l’initiative : « Cette forêt sacrée est sous la pression du front urbain. Il était important d’intervenir pour freiner sa dégradation, car il y a plus de trente ans, on y trouvait encore des espèces rares qu’on ne voyait nulle part ailleurs. »
Les bénéficiaires, émus et reconnaissants, ont exprimé leur satisfaction. « C’est une forêt sacrée, mais de plus en plus menacée par les actions humaines. Il y a quinze ans, c’était une forêt dense où l’on rencontrait encore des animaux », témoigne Samsa Youl, habitant du quartier.
Le projet bénéficie d’un financement de la Banque mondiale, complété par une contrepartie nationale à hauteur de 300 millions de F CFA. Plus de 200 plants seront mis en terre dans le cadre de ce programme, avec en perspective la clôture complète de la forêt sacrée de Bakonon pour assurer la protection des jeunes arbres.
Au-delà du geste symbolique, chaque arbre planté représente un engagement collectif en faveur de la préservation de l’environnement et de la transmission d’un héritage écologique aux générations futures.
Par Alizèta Savadogo & Rosalie Kambou (stagiaires)