6ᵉ édition du Festival des arts rupestres du djôrô/Dissin: Toyaga dresse un bilan satisfaisant

La 6ᵉ édition du Festival des arts rupestres du Sud-Ouest s’est ouverte le vendredi 15 août 2025 à Toyaga, dans la commune de Dissihn (province du Ioba). Ce rendez-vous culturel, devenu incontournable dans la région, ambitionne de faire du patrimoine un levier de cohésion sociale et de développement durable.

Organisé par l’association Tuli, le festival rassemble cette année des artistes venus du Burkina Faso, du Mali, du Bénin, du Togo et d’ailleurs. Pendant dix jours, le site granitique de Toyaga vibre au rythme d’activités diverses : symposiums, résidences artistiques, ateliers de dessin et de peinture, randonnées touristiques, actions de reboisement et sensibilisations sur les valeurs culturelles. Autant d’initiatives qui mettent en lumière la richesse et la vitalité du patrimoine immatériel du Sud-Ouest.

La persévérance d’un promoteur engagé

Le Festival doit beaucoup à l’abnégation de son promoteur, Sié Palenfo, dit « Sié Décor », qui, malgré les obstacles, continue de croire à la force de la culture comme moteur de développement. Son engagement a été salué par le ministre des Sports, de la Jeunesse et de l’Emploi, Roland SOMDA, qui a tenu à féliciter le promoteur pour sa persévérance et sa vision au service de la collectivité.

Pour le ministre, ce festival dépasse les frontières locales et constitue un outil de rayonnement national et sous-régional, tout en offrant de véritables opportunités économiques pour les jeunes et les femmes. La production de souvenirs inspirés des gravures rupestres, la valorisation des savoir-faire artisanaux ou encore les actions de reboisement sont autant de leviers concrets de création d’emplois et de revenus.

De l’avis du promoteur,  la tenue de cette 6ᵉ édition a été rendue possible grâce au soutien du ministre Roland  SOMDA et de bonnes volontés. L’initiative a permis de mobiliser des ressources pour clôturer le site, planter plus de 1 000 arbres de 70 espèces portant des noms dagara, et accueillir une douzaine d’artistes venus de plusieurs pays dont le Bénin, le Togo, le Mali etc. sous le parrainage artistique de Ki Sdiki, promoteur du site de Laongo.

Une vision culturelle et touristique

Baptisé « Sites granitiques Thomas Sankara », le site de Toyaga se veut un projet à long terme. Le promoteur nourrit l’ambition de transformer ce lieu en un espace muséal et touristique de référence. Dans sa vision figurent la réalisation d’habitats traditionnels dagara, la reconstitution du système funéraire et du mariage traditionnel dagara, ainsi que l’édification d’un bâtiment d’exposition destiné à accueillir visiteurs et touristes.

« L’objectif est de faire du site de Toyaga un espace vivant, où l’histoire et la culture dialoguent avec le présent pour construire l’avenir », explique Sié Décor, convaincu que le développement de la région passe aussi par la valorisation de son patrimoine.

Toyaga, un patrimoine qui rayonne

Au-delà des festivités, le festival s’impose comme un catalyseur de fierté identitaire et d’unité. Chaque édition contribue à renforcer la visibilité du Sud-Ouest, à préserver ses traditions et à les transmettre aux générations futures. Toyaga s’affirme désormais comme un phare de l’art rupestre africain, un lieu où la mémoire nourrit l’avenir et où la culture devient une véritable force de transformation.

Dalou Mathieu Da

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