Les 28 et 29 juin 2025, le cabaret « 15 mai », situé dans le quartier Djindjinlin au secteur 04 de Gaoua, a accueilli une kermesse placée sous le signe de la cohésion sociale. L’événement, qui a rassemblé plus de 300 participants, visait à promouvoir un espace de rencontre convivial, valoriser les mets locaux et renforcer les liens entre les habitants de la zone.
L’ambiance était festive et bon enfant au cabaret « 15 mai » durant ces deux jours. À l’ombre des hangars ou dans les espaces aménagés aux alentours, des centaines de personnes se sont retrouvées pour partager des moments de détente autour de spécialités locales. Tandis que les dolotières s’employaient à servir le tchapalo aux clients, les vendeuses de beignets et de djôdjô, un mets traditionnel dagara, ne désemplissaient pas. Un peu plus loin, les amateurs de viande attendaient impatiemment leur tour devant les étals de viande bouillie de chien et de porc, découpée à la demande par les bouchers.
Initiée par Kambou Bernard et ses collaborateurs, cette kermesse se veut un espace d’unité et de convivialité dans un nouveau quartier en pleine expansion. « Nous avons voulu, à travers cette activité, faire connaître notre cabaret, mais aussi renforcer la fraternité entre les différentes communautés qui y cohabitent. Ces deux jours ont été l’occasion pour les habitants de se rencontrer, de mieux se connaître et de célébrer nos traditions culinaires. Le pari est réussi », a confié Méda Constant, membre du comité d’organisation.
Les participants n’ont pas caché leur satisfaction. Palé Sanbouoyir, amateur de tchapalo, salue l’initiative : « Je suis très content d’être ici. Le tchapalo n’est pas mauvais comme certains le pensent. C’est l’abus qui est nuisible. » Dibloni Pascal abonde dans le même sens : « Ce genre d’activité mérite d’être encouragé. Comme le souhaite le Capitaine Ibrahim Traoré, nos mets locaux doivent être valorisés. Et ici, on retrouve vraiment l’ambiance du village. »
Pour les dolotières, cette kermesse a été une véritable vitrine. « Nous sommes heureuses de voir que notre savoir-faire est apprécié », confie madame Hien, tout en remerciant les organisateurs pour cette opportunité.
Au regard du succès de cette première édition, les organisateurs annoncent leur volonté de pérenniser l’initiative, pour le bonheur des populations du quartier Djindjinlin et de toute la ville de Gaoua. Ils lancent un appel à toutes les couches sociales à venir découvrir et déguster les mets traditionnels lors des prochaines éditions.
Antoine BICABA & Wonomana DA