.
.

Les Echos du Sud-Ouest

.

Télécoms : Yérim Sow, retour aux premières amours ?


«Nous n’investissons plus dans la téléphonie. » Ces propos, tirés d’une interview publiée fin 2013 par notre confrère Afrique Méditerranée Business, sont de Yérim Sow.

Celui-là même dont la société Teyliom Télécom, en consortium avec NJJ, le holding personnel du milliardaire français Xavier Niel, et Sofima, du malgache Hassanein Hiridjee, est aujourd’hui en lice pour la reprise de Tigo Sénégal.

Tout en reconnaissant que le secteur a encore « une marge de progression réelle » sur le continent, le très discret homme d’affaires, aujourd’hui principalement actif dans l’immobilier et l’hôtellerie, annonçait que la concentration allait s’accélérer sur le continent.

Et que seuls les très grands groupes pouvaient faire face aux nouvelles contraintes « liées au renouvellement des licences 2G, à l’acquisition des licences 3G et 4G et à l’optimisation des coûts d’exploitation conséquents aux baisses de tarifs ».

 Millicom, qui est en train de se retirer du continent, pourrait par exemple lui céder sa filiale Tigo Ghana.

Comment expliquer alors son revirement ? À moins qu’il ne s’agisse pour celui qui a fait fortune en revendant l’opérateur qui est devenu MTN Côte d’Ivoire de faire un coup : participer à l’acquisition aujourd’hui et se retirer plus tard en dégageant une belle plus-value.

D’autant que Tigo Sénégal (3,9 millions d’abonnés en septembre 2016), qui dispute la deuxième place sur le marché sénégalais à Expresso (propriété du soudanais Sudatel), est présenté comme une belle endormie : grâce à de nouveaux investissements, sa croissance pourrait rapidement s’accélérer.

Dans l’entourage de Yérim Sow, qui mènerait un intense lobbying pour faire aboutir l’acquisition, on assure que c’est un vrai retour dans un secteur qu’il n’avait pas totalement quitté – il a conservé une participation de moins de 10 % dans MTN Côte d’Ivoire.

Et que son partenariat avec Xavier Niel, fondateur de l’opérateur français Free, et Hassanein Hiridjee – dont les détails ne sont pas encore connus – pourrait s’étendre à d’autre pays. Millicom, qui est en train de se retirer du continent, pourrait par exemple lui céder sa filiale Tigo Ghana.

Jeune Afrique




Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *