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Les Echos du Sud-Ouest

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Production maraichère au sud-ouest : L’autre gagne-pain pour les jeunes de Bapla


Le maraîchage  ou horticulture maraîchère est la culture de légumes, de certains fruits, de certaines fines herbes et fleurs à usage alimentaire. Dans la région du sud-ouest, la commune de Diébougou est la commune pourvoyeuse de légumes et cela grâce au barrage de Bapla .Zoom sur une filière en pleine croissance .

Gonma DA est producteur de légume  depuis 2008 à Bapla, village situé à une quinzaine de km de la commune de Diébougou. La production maraîchère n’a pas de secret pour lui aujourd’hui.  Comme pour les productions agricoles, il faut d’abord posséder un terrain pour devenir producteur de légumes. « Ce n’est pas chez quelqu’un, c’est chez nous même, nos parents ont des terrains à proximité du barrage qu’il nous confie et on commence a exploité, s’il y a quelqu’un qui veut produire et il ne possède pas de terrain à côté du barrage, il vient voir une personne qui en a déjà et par entente on lui cède une partie» ,nous confie  ce dernier.

Tenter par l’avenir soit la Côte-D’ivoire  ou la capitale régionale  Gaoua , Daouda OUEDRAOGO a finalement choisi la production maraichère. Après avoir acquis un terrain non loin du barrage, celui-ci dit se conformer à la tradition. « Lorsqu’on vous cède le terrain, il  faut d’abord donner les tout premier produit au propriétaire terrien en signe de reconnaissance.»

« Il y a beaucoup d’argent dans le maraichage »

La culture de contre-saison basée sur la production des légumes est pratiquée dans les différentes localités autour de certains barrages, bas-fonds, ou à partir de puits. Cette activité intéressante, se développe et se modernise compte tenue de la forte demande des consommateurs. Les producteurs de Bapla ne comptent pas abandonner cette pratique.  Ils sont nombreux, ces jeunes qui profitent du barrage de Bapla pour gagner leur pain. « Il y a de cela 10 ans que j’ai commencé, mais au fil des ans les gains dans la culture des légumes ne font qu’augmenter « . Gomna DA soutient en ces termes « Avant les bénéfices n’étaient pas du tout considérable, mais aujourd’hui ça rapporte. Construction d’habitation, achat de motos , la scolarisation des enfants , bref la liste est longue.  Lièrba Da ne dit pas le contraire  pour lui aller à l’aventure n’a point de sens « je n’envie pas mes frères qui vont dans les sites d’or ou au Ghana ou en côte d’ivoire »

Les difficultés ne manquent pas

L’inorganisation des producteurs est la principale difficulté des producteurs maraichers de Bapla . »Chacun travaille de son côté. Et pourtant en travaillant en association, ça nous sera plus profitable« . a affirmé  Gonma DA producteur des légumes à Bapla .Il poursuit en affirmant que cela est dû au manque de moyen et d’entente entre producteurs. M. Da reconnait que travailler en groupement ou en association facilite l’écoulement de leurs produits. « Ce n’est pas simple chacun va payer ces semences il vient produire, pour vendre maintenant chacun envoie ses légumes soit au marché de Diébougou ou au marché de Gaoua » soutient le producteur.

Le chef de service de la production agricole et des aménagements agricoles à la direction provinciale de l’agriculture de la Bougouriba Sidiki SANGARE , a laissé entendre que l’organisation des producteurs maraichers comporte de multiples avantages. M. Sangaré déplore également le faite que les producteurs convoient eux-mêmes les légumes  au marché pour vendre. Il insiste par ailleurs sur l’organisation de ces derniers. « S’ils travaillent en association il seront mieux accompagné par le ministère que de travailler individuellement« .

Ce n’est pas tout, les producteurs maraîchers de Bapla sont confrontés au problème d’approvisionnement en eau. Daouda OUEDRAOGO affirme qu’ils ont souvent besoin assez d’eau pour l’arrosage de leurs plants « l’année passée c’était dure. A partir du mois de février jusqu’au mois de Mars, il ferme le barrage et ce n’est pas facile pour nous mais aussi pour nos plants » , déplore M. Ouédraogo. Vielba DA est jardinier à Bapla centre2, il suggère que l’on ouvre permanement le barrage pour les producteurs.

Augustin OUARO chef de service départemental en charge de l’agriculture de Diébougou estime que ces difficultés sont spécifiques a cette année , le problème d’eau est liée à la pluviométrie qui n’était pas bonne, que ce soit pluviale ou contre saison » actuellement nous avons des puits qui ont taris, pour les plants qui meurent cela est dû à certaines attaques parasitaires surtout la tomate, comme les champions et certaines moisissures, nous les conseillons de mettre les produits qui ont les cycles court comme la laitue, que l’aubergine qui a un  cycle long ».

La direction provinciale en charge de l’agriculture de la Bougouriba accompagne les producteurs en appui conseil sur leur production et les motivent à persévérer davantage, la terre ne ment pas. Le technicien d’agriculture invite la jeunesse à se lancer sans y attendre le soutien de l’Etat.

                                             Victorien DIBLONI.  victdiblo@gmail.com




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