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Les Echos du Sud-Ouest

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Covid-19 : Des couturières de Gaoua reconverties dans la confection des masques


A Gaoua ,c’est  la course contre la montre dans les ateliers de couture . La décision du gouvernement de rendre le port obligatoire des masques sur toute l’étendue du territoire explique cette situation.

Le port du masque est obligatoire au Burkina depuis le 27Avril 2020. Pourtant difficile d’en trouver à un prix social dans les pharmacies. Pour faire face à cette situation de  nombreuses couturières de la ville de Gaoua se sont mis à la tâche pour répondre à la demande de la population en confectionnant des caches nez à la  bourse de tous.

A en croire Elisabeth PALE couturière au secteur n°2 de Gaoua « je suis spécialisée dans la couture dame. Mais avec l’annonce du gouvernement qui demande à tous les burkinabé de porter les masques et caches nez, mes employés et moi avions décidé d’apporter notre touche dans la lutte contre la pandémie. Nous arrivons à confectionner plus de 100 caches nez par jour».

Protéger la population contre le corona virus, c’est la première motivation des couturières que nous avons rencontrées. Cependant c’est un moyen pour elles d’occuper leur temps et d’avoir de quoi se nourrir dans ce contexte de crise sanitaire où rien ne marche dans les ateliers de couture. « On se rendait à bobo pour acheter le matériel de couture. Maintenant que la maladie est là, il y’a non seulement la peur mais aussi les mesures restrictives. C’est pour ne pas passer inutilement notre temps que nous nous sommes reconverties dans la confection des caches nez. Nous avons des clients grossistes et ceux qui viennent individuellement. Cette activité nous permet de supporter certaines charges en attendant la reprise normale des activités. » a laissé entendre Oho Rosalie HIEN.

Sur la question de l’utilisation du tissu recommandé par les autorités dans la confection des caches nez, les couturières de la ville de Gaoua à l’image de Elisa PALE nous confie : « c’est vrai, après la rencontre tenue entre les couturiers de la ville de Gaoua on nous a présenté le tissu retenu par les autorités. Mais nous ne pouvons l’utiliser parce qu’il coûte cher. On nous parle de 3500f le pagne. Après la confection on devra revendre le produit fini à 210f. Nous avons trouvé que  si nous utilisons ce tissu on serait dans l’obligation de fixer le prix des caches nez à plus de 300 franc. Pourtant les gens se plaignent déjà de la cherté de la vie due au covid-19 ».

Deux mois après l’apparition du covid-19 au Burkina, son impact n’est plus à démontrer. Tous s’accordent et souhaitent la fin de la pandémie pour une reprise normale de la vie sociale et économique.

C’est au cours du Conseil des ministres du 16 avril 2020 que le gouvernement du Burkina Faso a décidé du port obligatoire du masque à partir de ce lundi, 27 avril 2020. Une mesure qui vise à réduire le risque de contamination du Covid-19.

SIE MICHAEL DAH



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