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Les Echos du Sud-Ouest

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  Grève de la coalition des syndicats contre l’IUTS : le mouvement largement suivi à Gaoua


La coalition des syndicats contre l’extension de l’IUTS sur les primes et indemnités a décrété 120 heures de grève allant du lundi 16 au vendredi 20 mars 2020 inclus. A Gaoua, le mot d’ordre est respecté au regard du constat fait dans certains services. Au Centre Hospitalier régional de Gaoua le service minimum est organisé avec les agents n’ayant pas droit de grève en collaboration avec le personnel soignant de la sécurité et de la défense. Le SYNTSHA s’est démarqué parce que ne parlant pas le même langage avec l’administration du CHR.

Le premier jour de grève fait état de services fermés et de services qui fonctionnent au ralenti dans la ville de Gaoua. Conformément aux recommandations du gouvernement et des responsables syndicaux, il n’y a pas eu de piquets de grève, les travailleurs sont restés chez eux. Néanmoins les responsables ont fait le tour des services pour constater l’effectivité du mouvement.

Le Bilan fait à chaud par Sansan Bienvenu DAH Coordonnateur régional des syndicats fait ressortir des services qui sont restés quasi morts. « Les services où le service minimum doit être assuré, des camarades ont été sollicités et des  programmes ont été faits pour tout le long des 120 heures. Nous avons exhorté nos camarades qui sont dans ces services à faire en sorte que les camarades ne soient pas surchargés, débordés » a-t-il expliqué. Au CHR de Gaoua, le service minimum est organisé mais sans les militants du SYNTSHA qui s’en sont démarqués. Chose que le Directeur du CHR de Gaoua ne comprend pas. « Comme tous les autres hôpitaux, la grève a effectivement commencé la nuit passée (16 mars) à 00 heures où nous avons effectivement constaté que les agents qui étaient de service, il y en a qui ont abandonné leur poste de travail pour aller en grève. Nous avons essayé de mettre en place un dispositif pour assurer le service minimum c’est-à-dire les services clés comme par exemple la maternité, les urgences pédiatriques, les urgences médicales et chirurgicales, la pharmacie où forcement il faut passer pour prendre les médicaments » a fait savoir Der Albert Francis SOME Directeur Général du CHR de Gaoua.

Il a poursuivi en disant que «  Le dispositif a été mis en place avec le concours d’abord de ceux qui n’ont pas le droit de grève : les agents stagiaires et les SND et aussi grâce au concours des éléments de l’infirmerie du 22e RIC et de l’infirmerie de la police. Ils ont donné des éléments pour pouvoir assurer la continuité du service ». Ce dispositif permet aux services clé du CHR de fonctionner même si les agents en postes ont signalé qu’ils ne peuvent que prendre en charge les cas urgents. Pour les services où ce sont des spécialistes qui y travaillent, il n’est pas possible de trouver des agents à Gaoua pour les suppléer. C’est le cas du bloc opératoire où malheureusement il n’y a pas de service minimum pour assurer les interventions.

Alors que les syndicats dans leur lutte ont voulu soulager la souffrance des populations en acceptant de mettre en place un service minimum dans certains services comme les transports, la santé et les hydrocarbures. Malheureusement pour une incompréhension entre l’administration du CHR et les responsables syndicaux, le SYNTSHA s’est démarqué sur cette question. « En principe avec le service minimum qui a été déclaré, on devrait pouvoir faire les interventions au cas par cas. Normalement des agents devraient être disponibles pour les interventions. Mais nous avons une différence d’interprétation ou de compréhension du service minimum, ce qui fait que certains éléments du syndicat nous ont fait comprendre que le service minimum,  ils ne peuvent plus l’assurer dans la mesure où il y a eu des réquisitions. Nous avons été surpris par une telle façon de voir parce que l’administration s’organise avec les éléments dont elle dispose et l’administration doit prendre les mesures d’anticipation. Il y a des gens qui pensent que c’est quand on a besoin d’eux, qu’on leur fait appel » a déclaré le DG du CHR.

Pour les responsables syndicaux «  L’administration a voulu faire de la récupération. Les syndicats voulaient organiser eux-mêmes le service minimum en mettant les hommes qu’il faut à la place indiquée. L’administration a outrepassé cela en faisant des réquisitions. Les réquisitions devraient se faire avant que la grève ne commence. Pendant le mouvement, on ne peut pas faire des réquisitions et  la direction de l’hôpital sait cela ». Qu’à cela ne tienne la porte n’est pas fermée. « On leur a dit de ne pas fermer la porte.  Des négociations peuvent se faire pour assurer le strict minimum parce que nous le faisons pour les populations. Les jours à venir, un travail doit se faire pour remédier à cela » a dit Sansan Bienvenu DAH. L’administration est également dans cette dynamique pour pouvoir sauver des vies notamment en ce qui concerne le bloc opératoire. « Mais comme pour le moment nous n’avons pas eu de situation, on attendra de voir. Si nous avons une intervention, nous allons appeler les responsables du syndicat pour le leur signifier et on verra. S’ils se désengagent, nous allons chercher la solution » a dit le DG du CHR.

C’est le mercredi que les responsables syndicaux se retrouveront pour faire le point. En attendant Sansan Bienvenu DAH exhorte les militants à maintenir le cap pour une réussite du mouvement.

 Dar Flavien DA



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