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Les Echos du Sud-Ouest

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Coupe du monde 2018: La France championne du monde de football


L’équipe de France a remporté dimanche 15 juillet la Coupe du monde de football pour la deuxième fois de son histoire en battant la Croatie (4-2). Face à une valeureuse et séduisante équipe croate, les Bleus ont fait preuve de réalisme, à l’image de leur tournoi, pour décrocher une nouvelle étoile mondiale et succéder à l’Allemagne. La génération Mbappé entre dans la légende du sport français, comme celle de Zidane il y a 20 ans.

Il y a eu un 12 juillet 1998, il y a désormais un 15 juillet 2018. C’est la date de naissance officielle d’une génération dont le nom de baptême n’est pas encore tranché entre Griezmann, Pogba, Mbappé. Cela dit tout de ce qu’a été cette équipe de France : un groupe, un collectif, qui s’est trouvé pendant le tournoi. Une bande de joueurs qui a érigé le réalisme en mot d’ordre sous l’organisation pragmatique de son sélectionneur Didier Deschamps. Comme en 1998, la France a commencé sa Coupe du monde avec l’étiquette d’un outsider, et peu d’observateurs la voyaient être sacrée dimanche soir. Mais pendant que les favoris tombaient un par un (Allemagne, Espagne, Argentine, Brésil, Belgique), elle traçait sa route avec ses armes (la défense, les trois poumons de Kanté, la vitesse de Mbappé.)

Dans cette finale, la France a commencé très timidement ; peu de rythme, pressing à contretemps, peu de mouvements. C’était à se demander si ce n’étaient pas les hommes de Didier Deschamps qui avaient connu trois prolongations pour arriver en finale. Les Croates avaient l’air bien plus frais, et ce n’était pas qu’une impression. Ils ont dicté le rythme du match, pris plus d’initiatives au moment où les Bleus jouaient la prudence dans l’attente d’un contre favorable. C’est là qu’on se dit que la légendaire chance de Didier Deschamps n’est qu’une affaire de discussions de bars sportifs. Car les Bleus ont marqué sur leur première occasion du match, qui plus est, grâce à un but contre son camp de l’attaquant croate Mandzukic sur la frappe de Griezmann (18e).

Les Croates meilleurs dans le jeu et l’engagement

Les amis de Modric se sont magnifiquement repris en égalisant par Perisic sur un bel enchaînement face à un Pavard en manque de vivacité, comme toute la défense, sur cette égalisation (28e). Mais le héros croate allait relancer les Bleus, qui n’en demandaient pas tant, en touchant le ballon de la main dans la surface de réparation sur un corner de Griezmann. Penalty, après consultation de la vidéo par l’arbitre argentin, et quatrième but de Griezmann qui prend Subasic à contre-pied (38e). Sans convaincre dans le jeu, dans l’engagement où même dans la tactique, les hommes Didier Deschamps étaient devant. C’est simple : les Bleus ont disputé leur plus mauvaise mi-temps, depuis les matches de poule, face à une Croatie qui méritait mieux sur cette première période.

La pression, la peur du vide, les souvenirs de la finale de l’Euro perdue il y a deux ans face au Portugal (1-0) ont peut-être crispé les Français. Mais les protégés de Dalic étaient aussi conscients que leurs meilleures chances étaient de jouer à fond la première période, car la fatigue accumulée lors de leurs trois prolongations allait se faire sentir dans la deuxième partie de la rencontre.

Lloris relance la Croatie

La Croatie a poussé en seconde période, a mis ce qui lui restait de gaz et de cœur pour revenir, mais c’est encore la France qui a trouvé le chemin des filets avec Pogba après un excellent travail de Mbappé (59e). Le même Mbappé (19 ans), devenu le 3e plus jeune joueur à débuter la finale d’un Mondial derrière Pelé (1958 à 17 ans, 8 mois et 5 jours) et Giuseppe Bergomi (1982 à 18 ans, 6 mois et 20 jours), allait aussi marquer son empreinte dans cette rencontre. Le Parisien inscrit le quatrième but qui met définitivement la France à l’abri (65e). Et si les Croates ont continué à y croire, c’est grâce au capitaine des Bleus, Hugo Lloris, qui les relance en voulant dribbler Mandzukic après une passe en retrait d’Umtiti. L’attaquant de la Juventus, encore plein de volonté et d’engagement, réduit le score (69e) sans faire douter la France. A 20 minutes de la fin, les jambes sont lourdes pour les Croates, même s’ils s’offrent quelques occasions, mais il y a longtemps que Didier Deschamps avait décidé de fermer encore plus le jeu avec l’entrée de Steve N’Zonzi (55e), et Tolisso (73e) avant celle de Fekir (81e).

C’est la victoire d’une idée ou d’une certaine idée du jeu. La victoire selon Deschamps; un froid réalisme hérité de ses années italiennes à la Juventus Turin combiné au legs d’Aimé Jacquet, le sélectionneur qui a conduit les Bleus à la victoire de 1998 en faisant de la défense le pilier de toute victoire.

Seule la victoire est belle donc, et les Français vont savourer cette deuxième étoile et avec eux toute la France entière. C’est un fait, les réservations pour les vacances connaissent toujours un pic au lendemain de la fin de parcours de l’équipe de France de foot dans une compétition. Lundi 16 juillet ne devrait pas déroger à la règle… L’été sera beau et ensoleillé cette année en France. Avec un beau ciel… Bleu.

Source: Rfi



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