Ce mercredi 24 juillet 2019 le service départemental de l’action sociale de Kampti a accueilli 45 déplacés en provenance de Arbinda. Ils disent avoir fuit leur localité d’origine à cause de l’insécurité grandissante.L’action sociale et les autorités de la place ont procédés à leur installation provisoire à l’école primaire publique centre A de Kampti.
C’est dans l’après-midi dU 24 juillet dernier que les 45 déplacés dont huit hommes ,12 femmes et 25 enfants sont arrivés au service sociale de Kampti dans un état dépressif et de psychose, a confié le chef dudit service Ibrahim Dieudonné Sourabié. Il poursuit « l’ainé du groupe m’a dit que leur vie est en danger à Arbinda à cause de l’insécurité et ils demandent refuge. C’est ainsi que j’ai fait appel à la sécurité et aux autorités administratives et nous avons procédés à leur identification et vérifier le matériel qu’ils ont pu emporter avant de les loger provisoirement à l’école primaire publique centre A de Kampti« .
Un des déplacés Bamogo Boureima témoigne « des personnes armées circulent dans les maisons, ils ne touchent pas les enfants, les femmes et les personnes âgées, ils cherchent uniquement des jeunes pour les abattre .Si il n y a pas de jeunes dans la cour ils font sortir les affaires des maisons et mettent le feu. J’ai perdu six frères, les nuits on se cachent dans les arbres, moi je demande à rester ici, pour rien au monde je ne retournerai à Pélouté (Arbinda) ».Son frère ainé Bamogo Salam confirme « nous avons fuis parce qu’on tue nos frères tous les jours…. ».
Pour leur prise en charge psycho-social, dès leur arrivé le district sanitaire de Kampti a procédé à la vérification de leur état de santé et a fait un don de moustiquaires, ils ont besoin de vivres parce que ce qu’ils ont pu apporter ne pourra excéder une semaine, nous a confié le chef de service départemental de l’action sociale de Kampti, Ibrahim Dieudonné Sourabié. Il ajoute « d’ici quelques jours si le matériel est mis à notre disposition nous pourrons les installer au centre d’accueil et de transit qui existe déjà. Dans une vision future, comme ces déplacés demandent à rester à Kampti, nous envisageons avec le maire et les forces de sécurité échanger avec les propriétaires terriens pour leur réinsertion dans la communauté ». De plus en plus des déplacés élisent domicile dans la région. Les localités ayant accueillies des déplacés sont entre autres Djigouè, Tioyo, Diassara…..
Boubacar Tarnagda
