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Les Echos du Sud-Ouest

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Campagne agricole 2020-2021 :les  producteurs du Noumbiel en plein travaux champêtres


Les producteurs de la province du Noumbiel sont dans les champs. Défrichage, labour et sarclage sont les principales activités champêtres qui préoccupent actuellement les agriculteurs. Ils espèrent un accompagnement conséquent en intrants, semences améliorées pour faire face aux changements climatiques.

« Du 1er Avril au 19Mai 2020, nous avons pu constater que les postes pluviométriques de Batié, Kpuéré, et Midebdo ont été excédentaires sauf celui de Legmoin. Ceci pour dire que la campagne agricole 2020-2021 s’est effectivement installée de façon précoce dans la province du Noumbiel» affirme M. Abdou BARRO, Directeur Provincial en charge de l’agriculture du Noumbiel.

Des propos justifiés à travers le constat  de l’effectivité de la campagne agricole dans les communes de Batié et Midebdo d’une de nos équipes de reportage.

Dans ces deux communes de la province du Noumbiel les producteurs agricoles ont démarré les activités champêtres depuis le mois d’Avril. Si certains sont toujours à l’étape de labour, d’autres producteurs qui ont fait les semis précoces tels que le maïs, et l’igname, les plantes sont au stade de croissance active.

L’heure n’est plus au repos à la maison pour les vaillants cultivateurs à l’image de Sanwoulo DA producteur à Batié. « À ce jour il faut dire que ceux qui exploitent les bas-fonds ont des plantes qui ont poussé, et sont à l’étape de sarclage. C’est la même chose pour ceux qui cultivent l’igname. La majeure partie des producteurs ont fini de confectionner  les butes et les ont même ensemencé

Koumbou DA, producteur semencier ne dira pas le contraire. « Toute cette superficie de 5 hectares que j’ai labouré c’est pour semer le riz. J’ai donc sollicité quelques jeunes qui sont venus m’aider à tracer les digues pour mieux canaliser les eaux. J’ai déjà lancé la commande des semences d’ici le 1er juin je vais semer ».

Les intrants, une préoccupation majeure

Les producteurs agricoles sont déterminés pour une campagne réussie, mais leurs craintes c’est la chenille légionnaire et la question de la non disponibilité des intrants au moment opportun. « Au départ nous étions 22 producteurs semenciers dans notre groupement mais aujourd’hui il ne reste que 2. Les engrais ne viennent pas à temps. Nous sommes obligés d’aller au marché pour en acheter  à des prix élevés. Malgré tout cela on produit mais le gouvernement n’achète pas toutes les semences. Ce qui a découragé certains d’entre nous qui ont décidé d’arrêter » a laissé entendre Koumbou DA.

Des inquiétudes que partage Sanwoulo DA. « Nous cultivons avec la peur au ventre. On se demande si la pluviométrie sera à notre faveur en cette campagne. L’autre inquiétude c’est l’invasion de la chenille légionnaire qui détruit les plantes. C’est pourquoi nous souhaitons que le gouvernement se penche sur le secteur de l’agriculture en dotant, les producteurs des intrants, et des produits qui pourront tuer définitivement la chenille »

Face à ces interrogations, le directeur provincial en charge de l’agriculture M. BARRO rassure : « En ce qui concerne les semences améliorées et les engrais le dépôt est actuellement en cours. Les dispositions sont prises au niveau régional pour que le dépôt soit fait dans les différentes communes. » «  Comparativement aux années dernières, où les bénéficiaires venaient de façon individuelle pour se procurer les intrants, le mécanisme à un peu évolué cette année. La DGES en collaboration avec ceux qui ont piloté le RGPH a fait un tirage des bénéficiaires sur la base des données. Les bénéficiaires recevront un message à partir de leur téléphone. A partir de ce moment ils pourront se diriger vers les points de distribution de ces intrants. L’avantage de ce système est que beaucoup de villages où les producteurs n’avaient pas l’occasion de bénéficier de ces subventions pourront en être bénéficiaire. » dixit Abdou BARRO.

 

Une campagne agricole pas comme les autres

La campagne agricole humide 2020-2021 intervient dans un contexte de pandémie du covid-19. Une situation qui impose le respect  des mesures de distanciation. Les producteurs du Noumbiel conscients de l’existence de la maladie, ont leur petite idée pour contribuer à endiguer la propagation du virus. « Pour l’entre aide culturale qui regroupait une  20taine  de personnes dans le champ, les producteurs comptent réduire le nombre à 5 ou à 10. Il y’a même des producteurs qui utilisent la technique de carrelage. C’est-à-dire diviser la superficie à exploiter en de petites parcelles. Ainsi, même si les jeunes viennent en société pour cultiver, chacun reste dans son périmètre» nous confie DA sawoulo représentant des producteurs de Batié.

Pour la campagne agricole de cette année 2020-2021 la province du Noumbiel entend exploiter une superficie prévisionnelle de 35.177 hectares pour une production de 69.437 tonnes toutes spéculations confondues (mil, mais ; riz, sorgho, coton, arachide, igname etc.)

Pour y arriver, les autorités provinciales en charge de l’agriculture invitent les producteurs agricoles à l’application des bonnes pratiques culturales.

SIE MICHAEL DAH

 



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