A l’occasion des journées de la parenté à plaisanterie qui se tient les 26 et 27 octobre 2019 au musée national de ouagadougou, Les Gouins et les Sénoufos sont conduits pour la première fois en ville par leurs chefs du Sud-ouest . Objectif les sortir de l’obscurité dans laquelle ils baignent depuis des siècles dans les Cascades et le kénédougou. La cérémonie d’ouverture a eu lieu ce 26 octobre en présence de plusieurs membres du Groupe Facebook « Cascades+ Kénédougou et Sud-ouest » venus de partout.
C’est le sens de la fraternité et du renforcement des liens de solidarité et d’amitié que les « civilisés du Sud-ouest » ont voulu partager avec « leurs sujets » des Cascades et du Kénédougou en organisant ces 48 heures de retrouvailles entre frères et sœurs des cascades et du Sud-ouest qui, distant par les liens consanguins mais unis par la parenté à plaisanterie.
A cette cérémonie d’ouverture le représentant des organisateurs de ces journées en la personne de Solo SOURABIE dit être satisfait de la mobilisation des uns et des autres pour la réussite de l’évènement tout en rappelant que tout est parti d’un simple portable avec un groupe restreint d’amis qui ont décidé de créer un groupe Facebook de la parenté à plaisanterie afin de valoriser et de perpétuer une valeur que nous a laissé nos ancêtres. Laquelle valeur veut que les peuples du Sud-ouest et ceux des Cascades et du Kénédougou soient unis par le lien de la plaisanterie. 
De nos jours, ce groupe Facebook compte plus de quinze mille (15000) membres nous a confié monsieur SOURABIE. Dans la cours du musée national où se tiennent ces journées de la parenté à plaisanterie, c’est une ambiance bon enfant qui y règne. Des insultes et des injures verbales par là, des accolades et des saluts de bon vieux temps, rue marchande où on peut trouver les mets locaux, danse traditionnelle, prestations d’artistes, ce sont en tout des retrouvailles et c’est la parenté à plaisanterie en image qui se laisse voire et apprécier.
Maitre Ambroise FARAMA dans son mot adressé à l’assistance en temps que parrain mais aussi le patron venu pour enseigner la civilisation des peuples du Sud-ouest aux esclaves des Cascades et du kénédougou a affirmé que : « l’esclave même affranchi ne peut pas se permettre de prononcer le nom de son maitre ». Cela pour une réplique à un esclave qui n’avait pas voulu prononcer le nom du parrain FARAMA dans la présentation des officiels. Dans la suite de son mot, maitre FARAMA a souligné que la parenté à plaisanterie est un trésor qui contribue à la promotion d’une paix sociale tout en prévenant les stigmatisations. Il a donc invité les organisateurs à pérenniser cette activité de génération en génération. Pour monsieur Rasmané KAMBA représentant le ministre de la culture empêché, la parenté à plaisanterie est la contribution de notre culture au vivre ensemble. Avec la parenté à plaisanterie, les peuples vivent en parfaite harmonie. Il a d’ailleurs félicité et encouragé les initiateurs de l’évènement tout laissant entendre que là où la parenté à plaisanterie n’existe pas, il faut trouver des moyens pour en créer.
Parenté à plaisanterie, ceux des Cascades portent des noms du Sud-ouest
Une mission civilisatrice, les peuples du Sud-ouest en ont afin de sortir ceux des Cascades et du Sud-ouest de leur ignorance. Et pour y arriver, les « sauvages » des Cascades exposés au musée national de Ouagadougou ont décidé à l’occasion des 48h de la parenté à plaisanterie de devenir des humains et d’appartenir à la grande famille Lobi. Désormais les FAYAMA sont devenus des FARAMA, les SOURABIE deviennent des SOU, les SAN sont devenus les SANSAN, les SOMBIE ont pris le nom de SOM d’autre SOME, les KONE deviennent soit des KAMBIRE ou KAMBOU etc. Bref les Cascades font parti désormais du Sud-ouest. Vive donc la parenté à plaisanterie entre les deux peuples.
Sansan Bertin SIB
