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Les Echos du Sud-Ouest

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UAS Sud-ouest : un meeting pour interpeler le gouvernement


 

A l’instar de leurs camarades des autres régions du pays, la coordination régionale de l’Unité d’Action Syndicale (UAS) du sud-ouest a organisé le 31 août 2019 à Gaoua, un meeting d’interpellation et de dénonciation du comportement du  gouvernement à l’égard des organisations syndicales. Au cours de ce meeting, la parole a été donnée aux responsables des différentes structures pour faire le point des actions engagées. Une grève d’avertissement  d’une grève d’une journée est prévue pour le 16 septembre 2019.

Ce sont les manguiers des funérailles du secteur N°4 de Gaoua qui ont servi de cadre au meeting organisé par les syndicats membres, non membres de l’unité d’action syndicale (UAS) et les organisations de la société civile (OSC) du Poni le samedi 31 août 2019. La situation nationale et le comportement du gouvernement, vis-à-vis des syndicats a obligé les syndicats à  dénoncer l’attitude du gouvernement à travers ce meeting. En effet, après deux ans de rupture de dialogue entre les syndicats et le gouvernement, marqué par  des tentatives de rencontres échouées, l’unité d’action syndicale a décidé de prendre les choses en main pour interpeler le gouvernement et dénoncer son comportement à travers des actions qu’elle mènera dont déjà le meeting de ce jour et une marche-meeting prévue pour le 16 septembre 2019 a dit Badessere Dabiré secrétaire et président régional de l’UAS. Aussi,  les différentes structures syndicales ont eu droit à la parole pour faire le bilan des points relatifs à leur plate-forme revendicative.

Pour le secrétaire général du syndicat national des administrateurs civils, secrétaires et adjoints administratifs du Burkina (SYNACSAB), Dabiré Bertrand, «  dès sa création leur syndicat a dépeint la situation alarmante du vécu réel des administrateurs civils et a déposé une plateforme revendicative déclinée en vingt-trois points. Mais l’urgence la plateforme a fait que celle-ci a été résumée en six points essentiels ». Parmi ceux-ci, on retient : l’allocation d’une indemnité spécifique de l’administration du territoire, l’adoption d’un plan de carrière des agents de l’administration du territoire, l’adoption d’une loi portant institution d’un corps préfectoral. Il a fait savoir que la principale action actuelle du SYNACSAB est le boycott des activités à savoir la non délivrance des actes administratifs.

Ensuite, c’est au tour du coordinateur provincial de la CNS, B. Antoine Bako de prendre la parole pour faire le point de la situation qui prévaut au niveau du Ministère de l’éducation. Selon lui, il y’a eu beaucoup d’acquis engrangés à travers la lutte mais il y a toujours des points d’insatisfaction. C’est pourquoi il demande de la part des militants une vigilance et de la détermination parce qu’il n’est pas exclu qu’à la reprise des actions de lutte soient engagées car l’actualité est dominée par la question du redéploiement. A cela la CNSE s’est désengagée de prendre part aux travaux des commissions régionales suite aux désaccords survenus lors de la définition du nombre d’élèves par classe. Idrissa OUEDRAOGO, est le représentant du syndicat national de gestion des ressources humaines (SYNAGRH ). Il a notifié qu’après deux ans de démarche et d’interpellation, le syndicat a constaté le non-respect des engagements pris par le gouvernement dans l’application du protocole et a donc entamé depuis le mois de mai 2019 un mouvement d’humeur pour exiger son application.

Au niveau du syndicat national de la santé humaine et animale (SYNTSHA), la situation est macabre suite aux mouvements de grève des agents de santé entamée depuis le mois de juin jusqu’en début septembre. Pour Badessère DABIRE « Le gouvernement actuel est resté insensible aux conséquences subies par la population ». Il  a ajouté que c’est une première au Burkina Faso « Même le régime Compaoré qu’on traite de criminel,  de tout n’aurait jamais accepté cette souffrance de la population. En 1997, une grève de dix jours avait été déclenchée un samedi et à peine le lundi, les négociations ont débuté rapidement avec le président car il ne pouvait pas supporter la souffrance de sa population. Et le lendemain mardi il a accédé aux doléances et les activités ont repris ».

Mais face à la sourde oreille de ce gouvernement, le syndicat a mis en place un certain nombres d’actions dont les soins gratuits dans les centres de santé, la non transmission des rapports statistiques, la non-exécution des missions. En plus de cela la grève est prorogée de trois mois c’est -à- dire du 1er  septembre au 27 novembre 2019.

Également, l’organisation démocratique de la jeunesse du Burkina Faso ( ODJ ) à travers son président de la section provinciale, Kalifa DA a ténu à informer ses membres sur les récents assassinats de leurs camarades dans le Yagha. Pour lui le décès des deux camarades n’est pas un fait du hasard contrairement à ce que dit les autorités de la localité qui l’assimilent à des actes de terroristes. Ces deux militants étaient des vrais leaders pour la jeunesse de leur province,vu qu’ils ont réussi à mobiliser les jeunes pour dire non à l’exploitation illicite de l’or dans la zone. Donc face à la situation l’ODJ compte mener des actions sur le terrain afin de protester contre ce qui est arrivé et réclamer justice pour ces camarades. Dans la ville de Gaoua,  tiendra un camp s’ouvrira le 3 septembre et à cette occasion une marche sera organisée pour réclamer l’autopsie de ces deux jeunes camarades, a déclaré le président de l’OJD sud-ouest

Sié Lamine Kambou



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