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Les Echos du Sud-Ouest

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SERVICE DE PEDIATRIE DU CHR DE GAOUA : Donnez votre sang pour qu’aucun enfant ne meure par manque de sang


Le service de pédiatrie est l’un des Services les plus sensibles du centre Hospitalier Régional (CHR) de Gaoua car accueillant en son sein les nouveau-nés et les enfants âgés de moins de 15 ans. C’est un grand service qui compte cinq (5) unités. Il reçoit les malades référés des structures sanitaires des quatre provinces de la région du sud-ouest mais pas seulement. L’insuffisance du personnel, l’exiguïté des locaux, le manque de communication sont autant de difficultés auxquelles ce service fait face. Bafujiinfos est allé à sa découverte avec le Docteur Yacouba CISSE, pédiatre assurant l’intérim de ce service.

La pédiatrie  est le service du Centre Hospitalier Régional de Gaoua qui s’occupe des enfants âgés de zéro (0) à quinze (15) ans. C’est un grand service qui comprend 5 unités : l’unité de néonatologie, l’unité d’urgence, l’unité de consultation, l’unité d’hospitalisation et le service de nutrition. L’unité de néonatologie reçoit les bébés de 0 à 28 jours tandis que l’unité d’urgence elle, reçoit les enfants à partir d’un mois jusqu’à 14 ans révolus. Le service de nutrition est encore appelé CREN (centre de récupération nutritionnel). Il reçoit les enfants malnutris. Ces différentes unités sont animées par du personnel composé de deux médecins pédiatres,  de quatre médecins généralistes, de quatre attachés de santé en pédiatrie, de trente-cinq (35) infirmiers et de personnel de soutien au nombre de cinq. Malgré ces effectifs, le Docteur CISSE juge le personnel très insuffisant et  qu’il en faut plus. Ce manque  s’explique par la mobilité du personnel au niveau de la région. «  Vous savez le problème à Gaoua, le personnel vient mais il ne reste pas. Au niveau du sud-ouest, en général,  le véritable problème, c’est la mobilité du personnel » a expliqué le chef de service par intérim de la pédiatrie.

Le service de pédiatrie, de par sa spécificité, travaille en étroite collaboration avec tous les autres services du CHR. « Nous avons des relations avec tous les services. Que ce soit la chirurgie, la médecine, l’ORL, l’ophtalmologie, l’enfant peut faire toutes ces pathologies. C’est quand  il grandi autour de 15 ans, qu’il fait les pathologies de l’adulte » a déclaré le Pédiatre. Comme son nom l’indique le CHR est un centre de référence.  Par conséquent selon les normes. « Il faut être référé pour arriver ici mais il y a des gens qui ne l’entendent pas de cette oreille, eux ils peuvent venir se mêler à la foule.  Souvent on a assisté à des bagarres » déplore-t-il. Pour éviter ces désagréments, le chef de service prévient ; « Ils peuvent venir en consultation mais qu’ils sachent qu’en venant, ils ne sont pas prioritaires parce que c’est un service de référence. S’il y a la possibilité de les prendre, on va les prendre mais nous on s’occupe plutôt des cas qui sont urgents ». Il  rappelle que les conditions de travail ne sont pas faciles par conséquent, il demande aux usagers de la patience et de la courtoisie.

Au service de pédiatrie du CHR de Gaoua, le paludisme reste de loin la principale cause de consultation et d’hospitalisation. « On n’a pas de statistiques, mais pour 80% des cas, c’est le paludisme suivi des infections respiratoires, et qui parle d’infections respiratoires aigües, à côté il y a les maladies diarrhéiques » a laissé entendre le Docteur. En ce qui concerne le palu, le nombre de consultation et d’hospitalisation sont en hausse mais le risque d’entrainer la mort a elle baissé. Les enfants ne meurent plus comme avant de paludisme a-t-il rassuré.

En plus de l’insuffisance du personnel, l’exiguïté des locaux est l’une des difficultés auxquelles plusieurs services du CHR dont la pédiatrie sont confrontés « Il y a aussi le problème des locaux, ils sont exigus. En période de forte fréquentation, ce n’est pas facile » dit-t-il.  Dr CISSE déplore également  les difficultés de communication entre son service et les autres structures sanitaires qui réfèrent les malades. « Il n’y a pas une ligne téléphonique pour nous avertir qu’il y a une urgence qui arrive, pour qu’on se prépare. Est-ce qu’il y a du sang ? Est-ce qu’il y a ceci ou cela. On n’a pas souvent ce contact-là. Ça ne facilite pas le travail ». Le manque de sang est un problème crucial. Malgré la mise en place du centre régional de transfusion sanguine, le problème demeure. « On ne cessera de le dire, le problème de sang se pose avec acuité. Je peux vous donner un exemple, il y a un enfant qui est là depuis 48 heures, il n’a pas de sang. Il y en a qui sont là depuis 72heures, qui n’ont pas de sang. Le problème n’est pas totalement résolu. Le problème s’est amélioré. Souvent on demande le sang, ça ne va pas venir instantanément, mais on dit d’attendre, ce qui n’était pas possible les années passées ». Le Pédiatre lance un appel à la population afin qu’elle se mobilise davantage pour donner le sang pour qu’aucun enfant de Gaoua ou du sud-ouest ne meure par manque de sang.

Dar Flavien DA

 



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