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Les Echos du Sud-Ouest

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Préparation de laTabaski à Gaoua : le prix du mouton n’est pas à la portée de toutes les bourses


A l’instar des musulmans des autres villes du Burkina, les fidèles de la ville de Gaoua célèbrent la Tabaski, communément appelée fête du mouton, ce Dimanche 11 Aout 2019. A la veille de cette fête combien importante dans la foi des musulmans une équipe de Bafujiinfos s’est intéressée à la question des préparatifs avec les commerçants de la volaille et du bétail de Gaoua. Si pour certains c’est une occasion pour se faire des sous, d’autres déplorent la morosité du marché.

Il est 08h 45 minutes ce samedi 10 août 2019 lorsque nous arrivions au marché de volaille et de bétail de Gaoua. A l’entrée du marché, on aperçoit des groupuscules de personnes en train de discuter le prix des moutons, des poulets etc. Ce n’est rien d’autre que les préparatifs de la tabaski  considérée comme l’’une des plus importantes fêtes dans la foi musulmane. Des clients qui négocient les vendeurs : «  patron ; fait pardon diminue le prix. Non c’est le prix si je diminue je ne vais rien avoir ». Des échanges qui ont attiré notre attention. Interrogés les clients déplorent le prix des moutons cette année qu’ils jugent très chers.

COMPAORE Issouf que nous avons rencontré pense que « cette année-là les moutons coutent cher. Je voulais acheter deux moutons. J’ai négocié avec le vendeur pour un montant de 200.000 milles les deux mais il n’a pas accepté. Il exige 250.000 franc». « Comme ils savent que c’est obligé, voilà pourquoi ils vendent comme ça» conclut-il.

Même constat chez un  client qui s’est exprimé en off. Selon lui « les commerçants, à l’approche de la Tabaski, renchérissent les prix pour tirer le maximum de profits »,

A ces plaintes des clients, les vendeurs eux pensent que le coût des moutons est dû à la situation que traverse le pays : « vous les journalistes, même quand vous êtes arrivés vous avez vu la morosité du marché. L’argent est rare, et la situation sécuritaire a affecté le secteur de l’élevage donc la faute ne vient  pas de nous commerçants » dixit Fousseni SORI

Même son de cloche chez M.KAMBIRE vendeur de volaille «  Les années passées on tirait notre épingle du jeu mais ces dernières années, le marché est très ‘’mou’’. Depuis le matin je n’ai pas encore vendu un poulet » avant de conclure « mais j’espère que d’ici le soir ça va aller »

Cette morosité du marché n’est pas constatée par M.PALE sourire aux lèvres : « j’ai apporté 6 chèvres et un moutons mais j’ai pu les vendre ce matin même. Je peux donc dire que ça va même si je n’ai pas eu comme j’attendais…rire. » 

Pour faire face au coût élevé du mouton à l’approche des fêtes,  certains commerçants à l’image de Fousseni SORI et OUEDRAOGO Omar suggèrent que « la population s’adonne à l’élevage ». Aux autorités « qu’elles investissent dans le domaine de l’élevage »

SIE MICHAEL DAH

 

 

 

 



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