Loin de toutes les commodités et défavorisé par la géographie, la province du Noumbiel tient la dragée haute aux trois provinces de la région. Cinq années de suite, le Noumbiel a toujours surplombé les trois autres provinces en occupant le premier rang au CEP. A la veille de l’examen cette année, Bafujiinfos s’est entretenu avec le directeur provincial de l’éducation de cette province pour connaitre le secret de leur réussite.
Présentez-nous la direction provinciale de l’éducation nationale du Noumbiel ?
La direction provinciale du noumbiel compte six CEB, celle de legmoin, de batié 1 et 2, la CEB de Boussoukoula de Midebdouo et la CEB de kpuéré. Actuellement nous avons 109 écoles dont 107 écoles publiques et 2 privées. On compte 471 salles de classes, 02 CEEP, 03 Bissongo. Nous avons 14310 élèves et 507 enseignants.
Qu’est ce qui peut expliquer votre première place au CEP ces 05 dernières années ?
Depuis que je suis arrivé et avant même je n’arrive ici au Noumbiel ,la province a toujours été classée première. L’année scolaire 2017-2018 on était à 84,34% en 2016-2017 on était à 81,84%, en 2015-201 76,52% ; en 2014-2015, 85,41% etc. Cette performance s’explique par plusieurs facteurs. d’abord la jeunesse du corps enseignant qui veut montrer ses preuves, ensuite l’encadrement de proximité. En effet il y’a chaque fois des rencontres de partage d’expérience avec les enseignants de la classe de CM2. L’organisation régulière des examens blancs. Autre aspect significatif c’est l’arrivée du projet EQUIP qui avec son arrivé à mis l’accent sur la lecture précoce chose qui a favorisé les résultats. Sans oublier l’engagement des acteurs de l’éducation et l’organisation des journées de l’excellence. Ces dernières années la société minière Centamin nous soutien dans la réalisation de certaines infrastructure et dans l’organisation des journées d’excellence.
Est-ce qu’on peut s’attendre cette année encore à la réédition de cet exploit ?
Je voudrais vous assurez qu’on ne travaille pour être premier. Nous travaillons pour donner le meilleur de nous-mêmes. Cette année nous souhaitons faire mieux que l’année dernière. Ce qui me réjouit c’est qu’il y a une sorte de concurrence entre les enseignants. Il y a des enseignants qui travaillent au-delà des heures normales, les jours fériés et également des dimanches.
Quelles sont les difficultés que vous rencontrez ?
La difficulté majeure au Noumbiel est la mobilité du personnel. « Ils sont jeunes et ont certainement des ambitions. Arrivée à peine ils désirent repartir et la nouvelle vague qui arrive il faut reprendre la formation.». Autres difficultés à noter est le manque du matériel roulant qui est en nombre insuffisant. Sur le plan infrastructurel la CEB de kpuéré jusque-là n’a pas été construite et nous sommes dans un bâtiment d’emprunt ; le noumbiel compte jusqu’à ce jour 124 écoles sous paillotes.
Que faites-vous de façon spécifique pour le maintien des enseignants?
Pour maintenir le personnel enseignant il faut travailler de sorte à être plus proche d’eux de sorte qu’ils se sentent .Sur le plan administratif il faudra qu’on travaille à ce que les dossiers de ces jeunes enseignants soient le plus tôt traités. Sur le plan social engager un dialogue franc si cela est nécessite avec le corps enseignant.
Votre dernier mot ?
Mon dernier mot, je tiens à vous remercier pour l’intérêt que vous portez à l’éducation.
Dalou Mathieu Da