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Les Echos du Sud-Ouest

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Développement du sud-ouest : Ce que les autorités régionales doivent savoir


Image prise en marge de cette rencontre

Du 16 au 17 Mai 2019, une délégation des autorités de la région du sud-ouest composée de maires, des membres du conseil régional et du gouvernorat ont séjourné à Bouna en république de côte d’ivoire pour une rencontre sous régionale entre les régions frontalières du Ghana, du Burkina Faso et de la côte d’voire.

Des échos qui nous sont parvenus c’est que cette rencontre visait la mise en place d’un espace d’échanges entre le sud-ouest du Burkina, la région de Bouna en côte d’ivoire et Upp West du Ghana. Chose qui est à présent une réalité, et ce cadre porte la dénomination  ESCO-VOLTA NOIRE « espace communautaire de la volta noire”.

Désormais formalisé cet espace permettra de parler des questions de développement entre les trois régions.C’est  donc pour parler de développement que nos autorités se sont rendues à Bouna. Ce qui laisse croire qu’ils se soucient du bien être des populations.  Seulement voilà  le hic! Cette rencontre aussi importante a connu la présence des médias ivoiriens et ghanéens.  Les médias Burkinabè étaient aux abonnés absents, la raison est qu’ils n’ont pas été associés. La conséquence immédiate est que les populations dont le bien être était au cœur de cette rencontre, n’ont pas été informées de ce qui se passait de l’autre côté de la frontière.  Nous osons  espérer que la présence des médias des pays voisins n’a pas tiqué nos autorités qui visiblement étaient en villégiature. La relation média et développement semble être ignorée par les premiers responsables de la région du sud-ouest. De cette relation, Louis Michel ancien représentant de l’Union Européenne au Burkina  disait ceci  » les médias sont les piliers de la démocratie, le lieu de confrontation des idées, le véhicule de l’information, ils jouent un rôle important dans le développement », un aspect que le contingent parti à Bouna semble ignoré.  Loin de nous l’idée d’imposer une dictature des médias, mais on pourrait faire une halte et revisiter l’histoire de notre pays cela permettrait de situer le rôle que les médias ont joué pour l’avancée du pays sur le plan démocratique et du développement.La communication orchestrée par les différents médias basés dans la région à l’occasion du cinquantenaire en 2017 est un exemple parmi tant d’autres. Nous vous rappelons aussi  que les réseaux sociaux  ne remplaceront jamais les médias.

Notre conviction est que lorsqu’on travaille pour les populations , on ne peut pas ignorer la communication. Bafujiinfos.com, RTB2 Gaoua, Radio ESO, Sidwaya bref la liste est longue…… sont dans la région. Les populations ont besoin d’être informées sur les actions qui les concernent, sur les décisions qui sont prises dans leurs sens , la diaspora sur le plan national que international, elle aussi reste attentive à ce qui se passe dans la région, dans leurs communes et leurs villages. Cette absence remarquée des médias de la région n’est pas la première. Nos autorités sont coutumiers du fait. Aussi bien que cela suscite des interrogations. Est-ce une négligence? Ou une méconnaissance du rôle des médias? Dans le premier cas une invite est faite aux autorités de revoir leur copie. Si c’est la deuxième hypothèse une éducation aux médias à l’endroit des autorités s’impose. Ces rencontres paraissent comme une occasion donnée de  vider les bureaux pour une partie de balade de l’autre coté de la frontière au détriment de l’information que l’on doit apporter aux populations.

Et quid du devoir de redevabilité? Nous croyons que cela passe également par l’information donnée aux populations sur ce qui se fait et cela passe par les canaux médiatiques.  Cette envie d’embarquer le maximum d’agents comme si on allait à une foire plutôt qu’à une rencontre d’une importance qui n’est pas à démontrer, cache sûrement cette envie de contenter ces derniers par les frais de missions et par une partie de balade.

Autorités locales de la région du sud-ouest, il y a lieu de savoir que la nécessite de la communication n’est plus à démontrer et qu’elle engage des moyens colossaux, c’est pour cela qu’elle a un prix. Un prix qui néanmoins doit être supporter quand on voit les retombées q’elle draine.

Il est de votre droit de classifier les priorités. Mais sachez que la rhétorique selon  laquelle  « il n’y a pas de ressources pour associer des médias à des rencontres importantes comme celles là »  nous amène à nous demander si vous faites de la relation, sinon de la proximité entre vos action et les citoyens une priorité. Un adage africain dit qu’il est impossible de raser la tête d’une personne en son absence. Alors ne soyez pas étonnés que les populations n’adhèrent pas à vos idéaux. Car l’approche participative a été négligée faute de communication. Parlez aux populations  en français et dans les langues locales, expliquez leurs ce qui est fait  et elles vous suivront. Soyez  en sûrs que vos rencontres de bilan ne suffisent point, elles ont besoin d’être informées au fur et à mesure.

Des 28 communes en passant par le conseil régional au gouvernorat, quelle est la structure qui dispose d’un plan de communication savamment orchestré par un spécialiste? Aucune! Aussi bien qu’il n’est pas tard de bien faire, Sachez que la communication participe au développement. Toutes les institutions sérieuses devraient avoir un plan de communication et un service de communication dirigé par un professionnel. Car n’importe qui ne peut être commis à cette tâche. La seule institution qui dispose d’un chargé de communication dans la région a préféré nommer une personne issue d’une autre formation qu’un professionnel de la communication. Et les résultats sont les plus désastreuses; aucune vision, aucune anticipation des événements. Cela se comprend car aussi bien que l’infirmier ne fait pas le boulot de l’instituteur, l’administrateur civil ne devrait pas faire celui du communicateur. Si tel est votre volonté de continuer à jouer les touristes avec l’argent du contribuable sous le prétexte fallacieux d’œuvrer pour le développement de la région, Allez y……! Mais soyez sûr que les répercussions se feront sentir. Pour notre part..c’était la contribution de bafujiinfos, un média au service des populations de la région du sud-ouest. Et nous espérons que vous en aurez cure.

Bafujiinfos.com



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