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Les Echos du Sud-Ouest

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Lutte contre l’excision et les mariages précoces: L’APFG forment les acteurs de l’éducation du Poni


L’association pour la promotion féminine de Gaoua (APFG) en partenariat avec le fonds mondial pour les femmes aux USA a initié le mercredi 15 Mai 2019 un atelier de formation au profit des acteurs de l’éducation et des élus locaux du Poni. Cette formation a pour but de donner les outils nécessaires aux participants sur la pratique de l’excision et de l’enlèvement des élèves pour mariage précoce dans leurs différentes localités.

L’excision constitue une atteinte fondamentale au plein épanouissement de la femme ou de la jeune fille. Malgré les séances de sensibilisation cette pratique perdure. L’association pour la promotion féminine de Gaoua dans son combat pour éradiquer ces phénomènes s’oriente désormais sur le terrain de la formation. Selon la présidente de l’APFG, Ini Nkouraba DAMIEN YOUL, l’association a contribué à la réduction considérable du taux de la pratique de l’excision dans la région à travers des ateliers de formations et des séances de sensibilisation depuis 1995 jusqu’à nos jours. Cet atelier qui regroupe les acteurs du monde éducatif va permettre d’identifier les localités qui font de la résistance en matière de lutte contre cette pratique, de mettre un nouveau mécanisme de lutte avec les acteurs, les encadreurs, les enseignants, les parents d’élèves et de proposer des stratégies communes. Cette nouvelle forme va permettre de parvenir à la tolérance zéro de l’excision et le mariage d’enfant au Poni.
Le constat est triste, des fillettes et jeunes filles continues d’être excisées en cachette ou d’être enlevées pour des mariages. « Pour exemple 52 filles sont excisées à Kouèkouèra dans la commune de Perigban et à kampti   » . Ini Inkouraba DAMIEN Youl la présidente de l’association poursuit en affirmant que les filles  excisées ont même bénéficiées d’un appui en vivre et de kits de la part de l’APFG et  de son partenaire le fonds mondial pour les femmes basées aux USA  . Cet atelier qui réuni aussi les acteurs de l’éducation , des ex-exciseuses permettra non seulement de réfléchir sur comment réorienter les stratégies de lutte afin d’éradiquer cette fois-ci ce fléau mais aussi sur le mariage précoce d’enfant .Concernant  spécifiquement le mariage d’enfants Mme Damien a laissé entendre qu’« il y a des filles de CM1 et CM2 qui sont enlevées pour mariages ». Et cet atelier vient à propos car il permettra de trouver des stratégies  pour venir également à bout de ce fléau » a déclaré la présidente de l’association féminine de Gaoua.
Pour le Haut-commissaire du Poni Sylvanus Marie DOUAMBA l’initiative de l’APFG est noble au vu des événements consécutifs sur l’excision dans ces derniers temps dans la province. En effet soutient-il des cas ont été  enregistrés dans la commune de Périgban et de Kampti. Poursuivant son propos , le Haut-Commissaire ajoute que récemment d’autres cas ont été signalé dans la commune de Nako et ces statistiques interpellent plus d’un et c’est en cela l’action de l’APFG est louable. Sur la question du mariage d’enfant M.DOUAMBA affirme : « on a constaté que les jeunes filles du primaire sont entrain d’être enlevé pour en faire des femmes et c’est vraiment regrettable » Emboitant le pas de la présidente de l’APFG, le premier responsable de la province du Poni invitent tous les acteurs à s’impliquer véritablement pour mettre fin à ces pratiques qui nuisent à l’épanouissement de la jeune fille. Les chefs de circonscription d’éducation primaire, des associations des mères éducatrices, des parents d’élèves, des ex exciseuses, des comités villageois de développement et des conseillers municipaux.
Victorien DIBLONI



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