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Les Echos du Sud-Ouest

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Troisième édition du Djokhabna 2019  : Les lobis de la cote d’ivoire vers une institutionnalisation de la chefferie traditionnelle


En marge de la célébration de l’édition 2019, la troisième du genre du festival « Djokhabna » qui se tient à Bouna, les communautés  Lobis de Cote d’ivoire ont saisi l’occasion pour échanger autour d’un panel sur le processus de mise en place d’un chef central des Lobis de la côte d’ivoire. Ce panel a connu la participation de représentants de communautés Lobis venus des quatre coins de la Côte d’Ivoire.

Considéré depuis fort longtemps comme un peuple acéphale, né d’une société égalitaire, les Lobis sont par conséquent un peuple bien organisé autour de la chefferie familiale. Cette pratique longtemps gardée jalousement n’est plus aujourd’hui en phase avec les réalités du moment. Avec la modernisation, il est temps de revoir autrement les choses. Le peuple lobi en plus des chefs des villages, doit avoir un chef central du côté de la Côte d’Ivoire et plus particulièrement à Bouna. « Peuple lobi face aux mutations sociales », c’est le thème choisi pour ce panel. Et pour les panelistes, c’est un thème interpellateur. Actuellement, pour ne toujours pas continuer à être humilier, les Lobis de la côte d’Ivoire veulent avoir un chef central qui sera toujours aux cotés de l’administration pour régler nos différents et être le pont entre l’administration et nous. Ainsi à ce panel, les participants ont eu à revisiter les conclusions issues de la rencontre de 2017 en lien avec le mode de désignation du chef central lobi. Sur ce point, il ressort que le chef central des Lobis de la côte d’Ivoire doit être un sage, apolitique, qui sait écouter et communiquer, doit jouir de ses droits civiques et moraux, cultivateur, véridique, qui fait l’unanimité de tous entre autres. Quant à la question de savoir qui doit choisir le chef  central des Lobis?, les participants au panel de 2019 ont proposé que les chefs des petits villages en plus des différents responsables des jeunes choisissent le chef.

De l’avis de Jean Kambou, c’est une manière non seulement de réorganiser la communauté lobi autour d’un chef central comme on peut le voir dans certaines communautés mais aussi de se faire respecter. Il convient donc de parler un même langage et de s’unir autour du chef pour la lutte de nos intérêts a laisser entendre Sié Kambiré qui a aussi émis le vœu que la chefferie soit bien construite et que les fils et filles Lobis de la côte d’Ivoire s’unisse pour faire de leur chef, un chef digne de ce nom, respectable et respecté de tous.

L’envoyé spécial à Bouna

Sansan Bertin SIB

tinosbs@gmail.com



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