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Les Echos du Sud-Ouest

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GREVE DU PERSONNEL DE L’EDUCATION: La plate-forme revendicative remise au Haut-commissaire à Gaoua


Le monde de l’éducation du Burkina Faso observe depuis le 27 novembre 2017 et ce pour  96 heures une grève à l’appel de la Coalition Nationale des Syndicats de l’Education (CNSE). A Gaoua, les enseignants ont remis au Haut-commissaire Ram Joseph Tapsoba leur plate-forme revendicative à l’issue d’une marche qui les a conduit des manguiers du secteur N°4 à la place du Haut-commissariat.

Les enseignants écoutant le Haut-Commissaire du Poni

Les syndicats de l’éducation regroupés au sein de la CNSE ont observé les 26 et 27 octobre 2017, un arrêt de travail pour exiger du gouvernement, la satisfaction de leur plate-forme minimale en quatre points : l’adoption d’un statut valorisant des personnels de l’éducation et de la recherche, l’amélioration de l’accès à l’éducation, l’amélioration des conditions de travail pour une efficacité du système éducatif et la revalorisation de la fonction enseignante. A l’issue de ces 48 heures de grève, une commission a été mise en place par le Premier Ministre pour examiner cette plate-forme. Mais jusque-là aucune proposition n’est faite par cette par cette commission. La CNSE a interprété cette situation comme un manque de considération à son égard et a décidé de lancer un autre mot d’ordre de grève, mais cette fois ci pour 96 heures pour se faire entendre a expliqué Sansan Bienvenu DAH porte -parole de la CNSE section du Poni.

En plus de cet arrêt de travail, les syndicats ont décidé de suspendre les évaluations dans les différents établissements avec un sit-in hebdomadaire tous les jeudis. A Gaoua, les personnels de l’éducation se sont mobilisés pour cette grève. Ecoles, lycées, garderies et bureaux  sont fermées. C’est le constat que l’on pouvait faire dans la ville de Gaoua. Le premier jour de grève, les travailleurs de l’éducation se sont retrouvés sur la place des manguiers du secteur N° 4 de Gaoua. Là  ils ont fait le bilan de la grève passée, lu les recommandations  et  le préavis de grève avant de décliner le programme des quatre jours d’arrêt de travail. Il ressort de ce programme une marche de protestation le 28 novembre 2017 pour remettre une déclaration au Haut-commissaire.  C’est ainsi que personnel de l’enseignement préscolaire, enseignants du primaire, professeurs des lycées et collèges, encadreurs pédagogiques du primaire et du secondaire, personnel d’administration et de gestion ont déserté leurs postes de travail ce 28 novembre pour se retrouver sous les manguiers, lieu de départ de la marche. Ils ont battu le pavé jusqu’au Haut-Commissariat  où ils  ont remis à l’autorité provinciale leur déclaration. Dans cette déclaration lue par Dinakoun DA/Tapsoba, les syndicats ont fustigé le système capitaliste, système qui au plan social a occasionné le désengagement de l’Etat des secteurs sociaux tels l’éducation et la santé. Ce désengagement a renforcé la crise du système éducatif. Les manifestations de cette crise sont multiples et multiformes et se résument entre autres à la faible allocation budgétaire au secteur de l’éducation, la baisse de la qualité de l’éducation, la baisse générale du  niveau des élèves et des étudiants l’inaccessibilité de l’école aux enfants du peuple, le mépris de l’éducation par les autorités nationales.

Ram Joseph Kafando aux enseignants

Le Haut-Commissaire a estimé que le mépris des autorités dont les syndicats font cas est une lenteur administrative. Il a promis transmettre la plate-forme à qui de droit et espère qu’elle sera examinée avec diligence par le gouvernement afin que les enseignants puissent retourner en classe pour s’occuper des élèves. En rappel, les élèves des différents établissements de la ville de Gaoua ont manifesté le mercredi 22 novembre pour exiger des autorités la satisfaction de la plate-forme de leurs enseignants pour qu’ils retournent en classe. Ils ont menacé de suspendre leur participation au défilé du 11décembre si leurs revendications ne trouvent pas une oreille attentive.

Dar Flavien DA




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