La journée internationale des femmes n’a pas été célébrée à Bouroum-bouroum ce vendredi 08 mars 2019 comme il se devrait. Une mésentente entre la coordination départementale des femmes et les autorités communales en est la cause.
Sous des manguiers en face de la cour de la coordinatrice départementale, des femmes sont assises sur des bancs. Certaines sont venues des villages environnants. La déception se lit visiblement sur leurs visages. En effet, la fête en honneur de la femme n’a pas lieu cette année comme à l’accoutumée à Bouroum-bouroum.
Pour cause, depuis quelques jours la coordination des femmes dirigée par Mme Noufé/ Dolly Nathalie a choisi pour parrain l’ex-maire qui est d’un parti d’opposition. Selon la coordinatrice, ce choix n’aurait pas plu aux responsables de la commune. Ces derniers ont demandé à la coordination des femmes de changer de parrain. Ce que celles-ci n’ont pas accepté. Après quelques rencontres de sortie de crise, une solution n’a pas été trouvée. La coordinatrice ajoute que « malgré cela les femmes ont tenu à se rassembler. Le don fait par le parrain remonte à 90 000f CFA. Cette somme a servi à acheter de quoi manger pour les femmes qui sont venues des villages environnants »
Gourènona DA vient de Tikitionao, elle est là avec ses 02 enfants pour la fête, c’est avec amertume qu’elle constate que la cérémonie n’aura pas lieu. « Mes enfants m’ont suivi pour être témoins des festivités, je sais qu’ils n’auront rien à raconter à leurs camarades à notre retour. Nous n’avons jamais vécu une telle situation à Bouroum-bouroum » martèle-t-elle.
Interrogé sur le sujet, le maire de Bouroum-bouroum, Koko MOMO explique que loin d’être une crise politique, il aurait souhaité que la fête se passe bien dans sa commune. Il ajoute « Nous n’avons pas été associés à l’organisation des festivités. Le parrain proposé a été contesté. C’est une manière unilatérale que le choix du parrain a été fait. Cela a étonné beaucoup de gens. Il y a des cellules féminines qui ne sont pas d’accord du choix. Nous avons échangé avec les responsables des femmes pour trouver une solution, mais en vain. Suite à la crise, j’ai même été menacé de mort par un frère du parrain. Nous avons estimé que la sécurité n’était pas assez garantie pour organiser une telle cérémonie. Alors le 06 mars dernier nous avons tenu une rencontre avec les femmes pour leur demander de reporter la célébration, mais la coordinatrice nous a fait savoir que les femmes ne vont pas accepter de signer le procès-verbal » Le maire termine qu’un cadre d’échanges devra permettre aux uns et aux autres de s’exprimer sur la question dans les jours à venir. C’est après cela que la journée internationale des femmes sera probablement célébrée en différé à Bouroum-bouroum.
Lassina COULIBALY
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