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Les Echos du Sud-Ouest

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Promotion des langues nationales : Le peuple Birifor déterminé pour la préservation et la promotion de la culture.


« Les mécanismes de gestion et de résolution des conflits en pays Birifor ». C’est autour de ce thème que la communauté Birifor s’est retrouvée pour la 6e édition du séminaire birifor. Tenue du 04 au 08 septembre 2018 dans la commune de Malba, ce conclave a connu la participation de la communauté Birifor du Burkina, du Ghana et de la côte d’ivoire.

Créer un cadre de retrouvaille entre fils et filles Birifor, faire un creuset de formation, et la promotion  des valeurs culturelles et linguistiques, c’est là tout le sens de l’organisation des séminaires annuels  Birifor.

A en croire Robert Ata DAH, président du comité de suivi du séminaire Birifor cette 6e édition,  n’est autre qu’un cadre propice d’éveil et de prise de conscience «  Que chacun de nous sache que nous avons été créés pour être Birifor et que nous devrons être fier de promouvoir et contribuer à la préservation de cette langue et des valeurs qui s’y attachent ». Ajoute-t-il «  conscient que les écrits sont d’une importance capitale dans la sauvegarde d’une langue nous produisons un journal dénommé « Birifor Il » qui permet aux locuteurs Birifor de pouvoir s’informer sur la culture birifor et sur l’actualité nationale comme internationale». M. DAH ajoute par ailleurs que le choix du thème n’est pas fortuit. En effet dit-il, le thème principal permettra à la jeune génération de s’imprègner des voies  et moyens utilisés par les ancêtres pour résoudre les conflits mais surtout comment les appliquer.

Présent à ce séminaire, le parrain Philippe KAMBOU venu de la cote d’Ivoire  n’a pas manqué d’exprimer son satisfécit face à cette initiative qu’il trouve très noble car dit-il qu’elle permettra de ressusciter certaines valeurs du peuple Birifor. Pour les participants venus des quatre coins du Burkina et des pays voisins notamment de la Côte d’Ivoire et le Ghana ce séminaire est d’un apport considérable dans leur connaissance de la culture Birifor. « Je regrette de n’avoir pas répondu présente aux éditions passées. Je suis très contente de savoir comment nos ancêtres procédaient pour résoudre les différends qui naissaient dans la société Birifor, le thème m’a beaucoup édifié.» Foi  de madame SIB Sara venue de Doropo.

Pour la sixième édition du séminaire Birifor des balafonistes de renommé ont fait danser les séminaristes, occasion également pour les plus jeunes d’apprendre comment danser le ‘‘Koor Binin’’ une danse de réjouissance dont l’exécution des pas diffère de la danse ordinaire.  Des compétitions de tir à l’arc, de lecture en langue Birifor, des animations folkloriques ont meublé  le sixième séminaire qui a réuni environ 500 séminaristes.

L’organisation de ces séminaires annuels Birifor intervient suite à une enquête  menée par un américain  qui a révélé qu’environ 3.000 langues disparaitraient dans 60 ans si les locuteurs n’y prennent garde. D’où l’appel  de Thomas PALENFO président du comité d’organisation à l’endroit du peuple birifor à s’engager à fond pour faire sienne l’hymne « le Birifor est débout et ne s’assiéra plus ». Rendez-vous est donc pris en 2019 pour la 7e  édition à Diébougou.

Sié Michael Dah




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