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Les Echos du Sud-Ouest

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OUAGADOUGOU : l’Eldorado des filles du  sud-ouest


La distance n’est plus un frein pour les filles de la région du sud-ouest pour se rendre à Ouagadougou à la recherche du travail. Dans les maquis, bars dancings et même dans les ménages de la capitale burkinabé, elles sont nombreuses à être des employées.

Ce  04 Mars 2018, il était  18h quand nous avons fini de faire le tour de 10 maquis dans deux quartiers de Ouagadougou à savoir le quartier Zone I et celui de Wemtenga. Des 10 maquis parcourus, il faut noter que dans sept maquis, se trouvaient des filles venues de la région du sud-ouest dont la plupart d’entre elles venaient de Dissin. Dans ces débits de boisson ces filles avaient pour responsabilité de servir les clients. Odile DABIRE une des filles que nous avons rencontrées  nous a confié ceci: «  C’est la pauvreté qui est à la base de tout cela. Vous-même imaginez voir une  fille qui a plus de 18 ans, qui ne fréquente pas et dont les parents n’ont rien pour la prendre en charge comme il se doit, est ce que cette fille pourrait rester sans rien faire ? C’est pour cela, quand j’ai vu d’autres de mes promotionnaires aller à Ouagadougou et que leur situation a changé positivement, moi aussi je suis venu pour tenter ma chance. En tout cas pour le moment, je ne me plains pas. », Si mademoiselle DABIRE pour le moment semble tirer son épingle de jeu, il n’en est pas le cas chez tous le monde.

A Ouagadougou, c’est  survivre ou Périr

A l’instar de Odile DABIRE, nombreuses sont celles qui viennent à Ouagadougou, mais qui n’arrivent pas à trouver un emploi décent. Même si elles en trouvent, elles sont mal payées. « J’étais dans une famille comme fille de ménage, là-bas j’étais payé à 7000F CFA le mois, j’ai dû abandonner et par la complicité de ma grande sœur, je suis allée dans une autre famille où on me payait 12500F CFA, maintenant je peux dire que j’ai eu mieux dans ce Bar car suis payée à 25000F CFA le mois. En tout cas c’est pas facile », confie Marceline SOME. En plus d’être employées dans les bars, ces filles disent être souvent obligées d’accepter les faveurs de certains clients et sortir avec eux afin d’arrondir leur salaire à la fin du mois et pouvoir survivre. Car dans ce qu’elles gagnent, elles doivent payer : loyer, vivres, habillements, économiser un peu et même envoyer de l’argent pour les parents au village.

Celles qui arrivent à battre de leurs propre ailes, les plus anciennes d’ailleurs, ont ouvertes à leur propre compte, soit des kiosques, ou vendent du dolo dans les «  Yaar »  qui sont des lieux de transite des nouvelles avant qu’elles ne trouvent un emploi. C’est le cas de Franceline dite « Nab », et Pélagie, à la Zone I.

Qu’à cela ne tienne, Ouagadougou reste une porte d’à coté pour les jeunes (garçons et filles) de DISSIN, qui y viennent malgré tout pour se faire employer ou s’auto employer afin de gagner leur vie. Pourvu que cela ne soit pas  une fuite de bras valide pour le sud-ouest.

Sansan Bertin SIB



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